Voilà le dernières informations concernant la lutte pour la libération de Piotr Ikonowicz et le moratoire pour les expulsions des logements :
Une manifestation de 200 personnes devant le palais présidentiel en présence de la femme de Piotr Ikonowicz, Agata Nosal, qui a fait une intervention, où elle a parlé de notre pétition internationale. Pétition (ci-jointe en attachée avec les signataires, à jour) qui a été diffusée en Pologne par plusieurs médias, pas seulement alternatifs.
Une députée d’un mouvement de centre gauche, Anna Grodzka, a déclaré à cette occasion que le projet de loi qu’elle vient de déposer au parlement pour défendre les locataires et interdire les expulsions a été élaboré en commun avec Piotr Ikonowicz et la Chancellerie de la justice sociale dont il
est un des animateurs, ce qui explique la répression soudaine qui le vise, sous prétexte d’un vieux procès datant de 2000.
Le Maire (bourgmestre) de la ville d’Ursynow (banlieue peuplée de Varsovie) a informé du développement de la campagne de pétition auprès de la population qu’il a lancée dès l’arrestation de Piotr pour obtenir sa libération (il y aura donc une pétition polonaise et une pétition internationale en parallèle, la nôtre).
On a rappelé à l’occasion de cette manifestation le meurtre non élucidé de Jolanta Brzeska, une militante de l’Union des locataires polonais et le fait que derrière le soutien à Piotr Ikonowicz il y a le soutien à toutes les personnes subissant en ce moment la répression en Pologne pour leurs activités sociales ou politiques.
Des représentants des partis ont également pris la parole: parti des Vert, parti des femmes, mouvement pour la défense de la croix (droite catholique …et sociale), SLD (gauche démocratique, social-démocratie).
Le Syndicat des mineurs polonais est intervenu auprès du Président polonais pour exiger la libération de Piotr.
Une manifestation a été organisée à Berlin devant l’ambassade de Pologne à l’initiative de la section Berlin-Spandau du parti Die Linke.
Piotr Ikonowicz poursuit sa grève de la faim en prison pour obtenir le moratoire sur les expulsions des logements.
Nous essaierons de vous tenir au courant.
Salut et Fraternité
Bruno Drweski
PS. Il faut rappeler le contexte général polonais. En juin 2013, un chômeur s’était immolé par le feu devant le bureau du premier ministre (affiche ci-joint en attaché). En Septembre dernier, les trois centrales syndicales polonaises ont organisé les plus grandes manifestations en Pologne depuis 1981, avec 100 000 (police) à 200 000 manifestants (données syndicales) rien qu’à Varsovie (d’autres manifestations avaient lieu en province) pour réclamer le rétablissement d’un minimum de lois sociales et pour les retraites. Depuis, il ne se passe pas une semaine sans manifestations et grèves devant des entreprises et des bâtiments officiels de diverses villes du pays pour obtenir la fin des licenciements, la non privatisation des entreprises encore publiques, la fin des embauches sans véritables contrats (ou des contrats qu’on appelle en Pologne “les contrats poubelles”), le paiement des arriérés de salaire.