“Tout devenait impossible. Augmenter les impôts décourageait les « entrepreneurs ». Se protéger du dumping commercial des pays à bas salaires contrevenait aux accords de libre-échange. Imposer une taxe (minuscule) sur les transactions financières exigeait que la plupart des Etats s’y rallient. Baisser la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) requérait l’aval de Bruxelles…
Samedi 16 mars 2013, tout a changé. Des institutions aussi orthodoxes que la Banque centrale européenne (BCE), le Fonds monétaire international (FMI), l’Eurogroupe et le gouvernement allemand de Mme Angela Merkel ont tordu le bras (tremblant) des autorités chypriotes afin que celles-ci exécutent une mesure qui, décidée par Hugo Chávez, aurait été jugée liberticide, dictatoriale, tyrannique, et aurait valu au chef d’Etat vénézuélien des kilomètres d’éditoriaux indignés : la ponction automatique des dépôts bancaires. Initialement échelonné entre 6,75 % et 9,90 %, le taux de la confiscation correspondait à près de mille fois le montant de cette taxe Tobin dont on parle depuis quinze ans. Preuve était donc faite : en Europe, quand on veut, on peut !”
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