Alors que les élections présidentielles russes se profilent, le travail d’un artiste urbain est mis en exergue. Depuis 2007, ce graffeur russe couvrirait les murs de Moscou d’œuvres à forte connotation politique. Publiée en janvier dernier par le quotidien britannique The Guardian, les images causent un certain émoi et “Pavel” P183, qui ne souhaite pas dévoiler son identité, est immédiatement comparé à Banksy – l’artiste britannique est connu pour avoir disséminé ses pochoirs à message depuis la petite ville de Bristol jusqu’au mur de séparation entre la Palestine et Israël, alimentant sa réputation d’artiste engagé. Plusieurs installations sauvages dans les plus grands musées du monde ont ensuite contribué à sa réputation.
Un engament flou
Les constructions visuelles de P183 rendent à la fois hommage aux manifestants (ceux des Printemps arabes ou de la Révolution orange) et dénoncent la répression policière ou l’obsession sécuritaire du pays. Des dessins qui, à l’approche de l’élection présidentielle russe, apparaissent comme résolument anti-Poutine. Cagoulé, il expliquait sa mission (en anglais) sur Russia Today: